EXPOSITIONS
Jamais deux fois
Israel Ariño
du 04 avril au 10 mai
Musée Carrefour des Patrimoines Campan
Ouvert du lundi au vendredi (fermé le mercredi)
puis du 14 mai au 1er juin
Médiathèque Bagnères
« Chez lui, rien de péremptoire ni d’immédiat, pas d’assi¬gnation à l’évènement ni à la réalité, encore moins à la vérité. Par la photographie, il subvertit le réel : il ne photographie pas le monde pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il est d’autre. Devant ses images, comme dans le miroir d’Alice, nous traversons la surface. Elles s’ouvrent comme des seuils, par¬fois vertigineux. Adepte d’une forme de dépouillement visuel, il est souvent le photographe du rien, ou du pas grand chose. Il porte son regard sur des lieux ou des objets a priori sans importance, sur ce que nous ignorons. Chaque fois, l’ordinaire devient l’extraordinaire. Ses images sont autant d’énigmes qui appellent à la contempla¬tion. Leurs significations se déploient dans des superpositions de niveaux de lecture comme dans le hors champ. Tout n’est pas contenu, il laisse la place, et même stimule, la subjectivité, l’imaginaire et le goût du fictionnel de celui qui regarde. On pourrait qua¬lifier sa photographie de poésie visuelle. Comme pour la poésie, il faut une langue, un langage et un vocabulaire. Chaque image peut se contempler comme un poème en soi, mais peut aussi s’associer à d’autres, créant des constellations »[…]
Caroline Bénichou -extrait- Responsable de la Galerie VU, éditrice indépendante