Un spectacle de et avec Natali Broods et Peter Van den Eede
d’après les pensées de Johan Daisne
crédit photo : pixbynot
un auteur et une comédienne
se donnent rendez-vous plusieurs fois de suite
dans le hall d’un hôtel
pour parler
une guerre d’usure psychique
ils sont follement amoureux l’un de l’autre
mais la crainte de tout gâcher
les empêche de concrétiser leur amour
jusqu’à l’absurde
ils analysent
une liaison éventuelle
un passé éventuel
un avenir éventuel
et ils anticipent sur
toutes les péripéties et complications éventuelles
qui pourraient en résulter
se livrer définitivement l’un à l’autre
signifie à leurs yeux
la fin
il faut que le jeu soit joué
s’il n’écrit pas
elle ne peut pas jouer
l’homme au crâne rasé
n’est pas une adaptation du roman éponyme de Johan Daisne
mais celui-ci est bien à l’origine du spectacle,
et en est une source d’inspiration majeure
l’homme contemplatif qui scrute les mécanismes de sa pensée
au microscope et se sert des résultats pour s’anéantir
effiloché
fracassé
décomposé, l’homme
mène une vie sans mode d’emploi
la vérité est ambiguë
la beauté une dérobade
la bonté un refuge
l’amour une force
qui le ranime et le détruit
dans l’homme au crâne rasé
un homme et une femme sont une fois de plus
face à face
dans l’arène
du cirque
du théâtre
à la recherche de l’unité