A la fin, des questions…
Le retour au village. Le retour à la nature. Le retour au désert. Le retour au calme. Le retour à des valeurs anciennes. Le retour à des pratiques vertueuses. Le retour à de meilleures intentions.
Le retour a souvent de meilleures intentions.
Nous affirmons aisément notre envie de retour. Nous oublions parfois ce qui nous a poussés à partir, à quitter, à rompre, à abandonner rêves et désirs, à corrompre nos propres idéaux…
Qu’avons-nous perdu ? Qu’espérons-nous retrouver ?
J’aime poser des questions impossibles.
En voilà d’autres. Et je vous préviens, je n’apporte aucune réponse. A moins de soupçonner que parfois, peut-être, sait-on jamais, la réponse est dans la question.
Sait-on jamais ?
Habiter quelque part, est-ce vouloir à son tour être habité ? Etre traversé ?
Notre individualité insuffit-elle, à présent que nous avons édifié un monde à la gloire du chacun pour soi ?
L’autre, les autres, vont-t-il remplir le tonneau percé de notre être ? N’est-il pas trop tard ? Saurons-nous devenir écologues de nous-mêmes ?
En quoi réside résider ? Où résidons-nous ? Au bout du monde ? Le monde a-t-il un bout ? Un début ? Une fin ? Une fin en soi ? Ai-je une fin en moi ? Où suis-je ? (et dans quel état j’erre ?)
Habitons-nous des milliers de territoires en cercles concentriques ? Sommes-nous des nomades refoulés qui se défoulent sur les nomades résiduels ?
Résiduels ou résidents ?
Du ventre de la mère au ventre de la terre, sommes-nous entourés de frontières ou bien d’issues ?
A quoi voulons-nous échapper ? De quoi voulons-nous nous protéger ? A quoi rêvons-nous d’appartenir ? Dans quels miroirs nous regardons-nous ?
La meute ? La tribu ? Le clan ? Le peuple ? La famille ? Le village ?
L’association ?