TRAVERSE

GDRA

> ROërgue  : Théâtre documentaire

Conception, texte, musique : Christophe Rulhes
Enquête et montage : le GdRA
Prise d’images et sons: Sébastien Barrier , Julien Cassier, Camille Gaudou et Christophe Rulhes
Production – Administration : Frédéric Cauchetier

ROërgue 8 juin 2012-TRAVERSE - 13

A partir de films et d’enregistrements réalisés auprès de 12 vécus dans le département des Côtes d’Armor, le GdRA écrit une proposition musicale, scénique et textuelle racontant un territoire qui n’existe pas qu’à la carte des géographes et des administrateurs, mais également dans les modes de subsistances que des personnes inventent en des lieux, des quotidiens et des ordinaires. Apparaît ainsi une liste d’humains, d’objets, d’appuis et de liens où figurent en bonne place la Coucou de Rennes biologique d’Emmanuelle, la danse fisel de Jeannot, la mer de Raymond, les palourdes de Cathy, le rap d’Inès, le diable et l’amour racontés par Ifig et Nanda, le phare de Marie-Claire, les gants de boxe de Slimane, un moulin, une petite fleur des îles, une harpe et des mangas japonais, les algues vertes d’Odile et son galet, « un énorme galet », « le plus gros galet du monde ». A travers ces récits sont évoqués les attachements de tout un chacun, ceux qui arriment nos fragiles existences à l’identité narrative dans laquelle la fiction est immanente. Le GdRA délivre ces récits épars au fil d’un texte performé, devant les images filmées, avec les paysages enregistrés, pour une poésie sonore dite, chantée, scandée avec tendresse et ferveur.

 

Le GdRA, fondé par Christophe RulhesJulien Cassier et Sébastien Barrier en 2007, est une compagnie de performances proposant un théâtre anthropologique et pluridisciplinaire. A partir de matériaux pluriels et ouverts – texte, mouvement, films, musique – le GdRA fouille une théâtralité ordinaire et vive, à l’affût de gestes et de paroles puisés dans l’examen de « la vie de tous les jours », produits par des histoires communautaires et biographiques. Il la combine à sa propre théâtralité, fragmentée dans la narration, composée dans le temps et l’espace, et confronte ainsi « les arts de faire » du quotidien avec des disciplines jugées parfois plus « légitimes ».